Saison 1.20 - La connexion avec l'université
Le chemin n’était
pas tracé d’avance. Il s’est présenté simplement, naturellement. Mais il était
logique, inscrit de manière inconsciente. Et ce chemin m’ouvrira de nouvelles
voies, me fera rencontrer de beaux personnages, me fera vivre de belles
émotions.
Par
l’intermédiaire d’un concurrent de Tolosane, spécialisé dans la formation aux
entreprises, que nous appellerons Hugues ou Jacques, je ne me rappelle plus
très bien ! Je travaillais déjà depuis quelques années chez Tolosane. Nous nous
étions croisés chez un client commun dès le début de mes missions et nous nous
connaissions bien. J’avais gagné un dossier de prestation contre lui, il avait
apprécié le travail effectué malgré notre rivalité sur l’affaire. Il
travaillait chez un éditeur de logiciel américain concurrent de Ramous, SAS
Institute. Nous n’étions pas seuls sur le thème de l’informatique
décisionnelle.
De nombreux
logiciels nous faisaient concurrence, plutôt tous américains : Cognos, Express,
Focus, SAS, Pilot Software, …
SAS
était connu des certaines universités, depuis quelques années. Hugues intervenait en faculté, à l’IUT de
Vannes, et enseignait SAS aux jeunes étudiants de niveau Bac+2. Avec
talent. Il allait abandonner le poste et il cherchait un remplaçant.
Le monde de
l’enseignement ne m’était pas indifférent. Au contraire, il m‘attirait comme un
aimant. Il était porteur de valeurs et de symboles qui me motivaient.
Transmettre un savoir faire et un savoir être à de jeunes étudiants, raconter
les situations professionnelles vécues, expliquer des concepts plus ou moins
complexes, faire découvrir le monde du travail avec le plus de concret
possible, les préparer, en fait, à affronter le nouvel univers qu’ils allaient
connaître bientôt. Belle mission en perspective !
Et pour être
franc, une force irrésistible me poussait à m’engager dans la voie de
l’enseignement. Une force que je ne contrôlais pas, Et la raison était enfouie
dans la mémoire de la famille. Je le comprendrai plus tard.
Mamy, ton arrière
grand-mère, issue d’un milieu modeste, aurait voulu être institutrice, mais
elle n’avait pas pu aller au bout de ses rêves, les circonstances de la vie ne
lui étant pas favorables.
J’allais réaliser
le mien, et, par transfert, le sien.
Et je ne manquerai
pas, plus tard, lorsque des articles de journaux parleraient de nos formations,
de lui faire lire les bonnes pages.
En décembre 1994,
Jacques, euh Hugues plutôt !, me fit rencontrer le directeur de l’IUT de
Vannes, Jean, qu’il connaissait bien. Il était visionnaire,
déterminé, persuasif. Hugues lui avait parlé de moi. Apparemment en bien.
Il me convainquit
de postuler sur le poste vacant et, quelques mois plus tard, après avoir effectuer
quelques vacations, je répondais à une offre d’emploi émise par l’IUT, j’étais
sélectionné, j’étais auditionné devant un jury de professeurs et j’étais retenu
comme PAST à mi temps (professeur associé) en charge d´étudiants de licence
pour trois ans.
Les
obligations de service des PASTs à mi-temps correspondaient à la moitié du
service d'enseignement des enseignants titulaires de même catégorie soit, au
titre de l'enseignement, pour une année : 64 heures de cours ou 96 heures de
travaux dirigés ou 144 heures de travaux pratiques ou toute combinaison
équivalente. Je fus positionné sur les 96 heures de
travaux dirigés.
En plus de mon job
de consultant chez Tolosane, un jour par semaine, le vendredi, pendant huit
mois de l’année, à Vannes, de septembre à avril.
Alann avait enfin
sa réponse. Deux mondes venaient de se rapprocher, le monde de l’université et
le monde des entreprises privées.
Deux mondes, deux
vitesses de propagation. Pendant que l'université courait après les innovations
en informatique et en statistiques, le monde du privé travaillait déjà avec la
Business Intelligence.
Alann avait
maintenant de nouveaux axes de recherche, l'université à Vannes, le logiciel
SAS, la Business intelligence qui accédait à de nouveaux paliers... Il
poursuivit en explorant les années 1996-1997.
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