Saison 3.1 - 2007 : L'année de tous les rachats

 

 
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2007 : L’année de tous les rachats

Alann fait son enquête depuis les dernières conversations avec son grand père. Cette date d’avril 2007 l’intrigue car elle revient souvent dans la bouche du papy. Pourquoi cette année 2007 est-elle si importante pour lui ?

Il cherche sur Internet les infos de l’époque. Il se concentre sur les articles du Monde Informatique et la pêche va être très fructueuse. Une succession d’articles décrivant des rachats de sociétés de logiciel pour des sommes de plus en plus extravagantes.

Le Monde Informatique : article du 20 février 2007

Pour compléter son offre d'applications analytiques, l'éditeur allemand SAP vient de racheter l'Américain Pilot Software, un éditeur spécialisé depuis 1986 dans les outils de tableaux de bord (*).”

Extraits de l’article : … Les logiciels de Pilot Software viennent soutenir la prise de décision stratégique des équipes dirigeantes en leur fournissant une vue sur les indicateurs clés de l'activité de leur entreprise

Pilot Software est dirigé par Jonathan D. Becher, qui dispose d'une expérience de presque vingt ans dans les solutions décisionnelles.

… La société compte quelque 150 clients et dispose de bureaux sur la côte Est et sur la côte Ouest des Etats-Unis. Au milieu des années quatre-vingt, Pilot était connu pour des logiciels qu'on appelait alors EIS, pour Executive Information System, premières versions des actuels tableaux de bord d'aide à la décision …

 Le Monde Informatique : article du 1er mars 2007 :

“En rachetant son compatriote Hyperion (et non Business Objects malgré une rumeur persistante), Oracle prend le parti de compléter son offre décisionnelle avec des solutions de consolidation financière et de gestion de la performance”

Extraits de l’article : … Comme nous l'avions signalé en début de matinée, l'éditeur américain Oracle vient d'annoncer un accord d'acquisition avec son compatriote californien Hyperion, spécialisé dans les solutions de gestion de la performance financière et opérationnelle. Le montant du rachat s'établit finalement à 3,3 milliards de dollars ….

… Oracle réalise donc une énième acquisition importante, après celles de PeopleSoft, Retek, Siebel, puis plus récemment de I-flex Solutions. En trois ans, il aura déboursé plus de 20 milliards de dollars pour s'emparer de quelques-uns de ses principaux concurrents ou ajouter à son catalogue des solutions métiers ou technologiques bien implantées sur leur marché. En l'occurrence, « les deux offres sont complémentaires, estime Patrick Bensabat, président de l'intégrateur spécialisé Business & Décision. C'est une bonne opération sur les plans industriel et financier. Hyperion a de bons fondamentaux. » …

Pour Renaud Smagghe, consultant senior chez PAC (Pierre Audoin Consultants), l'acquisition d'Hyperion par Oracle confirme le fort mouvement de consolidation du marché applicatif qui conduit les éditeurs généralistes à racheter peu à peu les spécialistes de l'analyse décisionnelle (ou BI, Business Intelligence). « C'est un rachat assez significatif car Hyperion est l'un des quatre gros éditeurs dans ce domaine (les trois autres étant SAS Institute, Business Objects et Cognos)....

… Ce rachat confirme l'importance des solutions financières. Christian Poyau, PDG de l'intégrateur spécialisé Micropole-Univers, partage cette analyse : « Ce rachat ne fait que confirmer l'importance des solutions financières pour le système d'information. On s'aperçoit que les grands acteurs, Oracle, mais aussi SAP, investissent fortement dans ce domaine. Les entreprises se rendent compte du besoin de pilotage général ; c'est un pan encore en friches, à développer. »

« Tout ne s'est pas toujours déroulé parfaitement lors des précédents rachats d'Oracle, mais il me semble que l'intégration de Siebel en France est un bon exemple, se rappelle Patrick Bensabat, de Business & Décision. Cela s'est fait dans le respect des savoir-faire. »

Le Monde Informatique : article du 8 octobre 2007

“L'éditeur allemand SAP a racheté dimanche 07 octobre le Français Business Objects, spécialiste de l'analyse décisionnelle, pour 4,8 milliards d'euros, à l'issue d'une offre d'achat amicale. BO compte 44 000 clients dans le monde. Les conseils d'administration des deux sociétés ont accepté la transaction.”

Extraits de l’article : … L'éditeur français Business Objects vient d'accepter une offre d'achat « amicale » de l'Allemand SAP. Le numéro un mondial des progiciels de gestion intégrés (PGI, en anglais ERP) met 4,8 milliards d'euros (6,78 milliards de dollars) sur la table pour s'offrir le spécialiste des solutions d'analyse décisionnelle (dites aussi de Business Intelligence ou BI) …

Le fondateur de Business Objects, le Français Bernard Liautaud, va entrer au conseil de surveillance de SAP. La société qu'il a créée compte aujourd'hui 44 000 clients dans le monde. Pour mémoire, Oracle a racheté Hyperion en début d'année pour 3,3 milliards de dollars. Et Business Objects a lui-même racheté Cartesis, spécialiste des applications financières, au printemps dernier pour 225 M€. L'acquisition de BO va permettre à SAP d'avancer sur le marché de la BI et de proposer des solutions intégrées bien plus vite que la co-innovation ne le lui aurait permis, a déclaré Henning Kagermann, PDG de l'éditeur allemand, au cours d'une conférence de presse téléphonique. Le dirigeant a précisé que la transaction avait été acceptée aujourd'hui, dimanche 07 octobre, par les conseils d'administration des deux sociétés.

 Le Monde Informatique : le 12 novembre 2007

“Un des derniers grands indépendants de la BI tombe dans l'escarcelle d'un des plus voraces acteurs du logiciel. Là où Cognos était concurrent d'Hyperion ou de Business Objects, IBM affrontera SAP, Oracle et Microsoft. Sans oublier les autres, soulignent les experts que nous avons interrogés.”

 Extraits de l’article : … Un des derniers grands acteurs du décisionnel disparaît à son tour : comme nous l'avons signalé tout à l'heure, le conseil d'administration de Cognos a accepté une offre de rachat de la part d'IBM, pour environ 5 Md$, soit une transaction nette de 4,9 Md$ Si les autorités de régulation de la concurrence et les actionnaires approuvent l'accord, le rachat devrait être finalisé au premier trimestre 2008. « Cela a beaucoup de logique, commente Sébastien Ricard, directeur du département BI (business intelligence) de la SSII Keyrus. IBM avait toute la partie infrastructure : transport d'information et qualité des données avec Ascential, plus leurs bases de données, mais il leur manquait un frontal client. Maintenant, leur offre décisionnelle est complète. »...

L’année 2007 fut l’année des grandes manoeuvres dans la BI. L’année de tous les rachats et l’année du changement pour le grand père d’Alann ! En voici le récit.

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